La FNAAFP/CSF appelle à la mise en œuvre d’une alliance nationale de tous les acteurs de la périnatalité
(Suites du colloque du 29 mars 2018)

Notre colloque du 29 mars 2018, « Ensemble prenons soin du bébé – Une approche médicale et sociale pour prévenir les troubles relationnels parents/bébé », en réunissant près de 300 personnes et 25 intervenants, a permis la rencontre des acteurs du social et de la santé. Il fera date par la qualité des interventions, des échanges et des propositions débattues.

Il a permis de dégager une très grande convergence de vue de l’ensemble des acteurs présents, en particulier sur :
• la nécessaire synergie entre le monde de la santé et celui du social pour accompagner les familles à leur domicile afin de prévenir la dépression du post-partum ;

• la double finalité de cet accompagnement : Protéger l’enfant des conséquences des troubles relationnels mère/bébé sur son développement cognitif, social et affectif ; Protéger la mère, en particulier des risques de répercussion de la dépression du post-partum sur sa santé à moyen ou long terme ;

• la nécessité de proposer une formation complémentaire à la formation initiale des TISF et autres professionnels, centrée sur l’observation du lien mère-bébé ;

• l’urgence de la création d’une prestation familiale légale « périnatalité » gérée par la branche famille de la sécurité sociale. Cette revendication, développée lors du colloque par François Edouard, vice-président de la FNAAFP/CSF, a déjà été portée auprès du cabinet de la Ministre Agnès Buzyn. Forts des résultats de ce colloque, nous allons continuer à nous battre pour sa mise en œuvre.

• Enfin, et c’est un enjeu majeur, la nécessité de mettre en œuvre une alliance nationale la plus large possible, regroupant les représentants des professionnels de santé et du social, les associations de patients et d’usagers, les sociétés savantes investies en périnatalité. Ce même type d’alliance, en Grande-Bretagne, a permis de dégager les moyens nécessaires au financement de la psychiatrie anténatale et postnatale, dans laquelle les services d’aide à domicile spécialisés en périnatalité s’inscrivent.

Lors du colloque, le Professeur Alain Grégoire, spécialiste anglais en psychiatrie périnatale, a montré l’impact financier positif de la prise en charge massive des troubles relationnels parents-bébé, et des difficultés mentales des futures mères.

Ce financement de la prévention permet de faire des économies très importantes sur les dépenses de santé des enfants et des jeunes adultes confrontés, bébé, à ces difficultés périnatales. C’est tout le système national de santé qui est gagnant !

Nous ressortons de ce colloque plus forts pour mettre en œuvre ces différents chantiers, avec tous les acteurs de la périnatalité qui le souhaitent, au service du bien-être des parents et des bébés.

 

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